Labengki, le petit Raja Ampat.

Les Indonésiens ont pour habitude de dire que Raja Ampat doit être la dernière destination à visiter avant de quitter l’Indonésie, sous peine de trouver tout autre endroit fade et sans intérêt.

Cependant, rien n’empêche d’en avoir un petit avant-goût! 😁

Direction donc l’île de Labengki, située au sud est du Sulawesi et surnommée le petit Raja Ampat. Nous profitons du dernier weekend de 3 jours pour partir entre copains.

Le départ se fait le jeudi soir depuis Jakarta jusqu’à Makassar. Il existe des vols directs Jakarta-Kendari (point de départ pour les îles) mais le départ matinal à 3 heure du matin nous a un peu refroidi. Nous passons donc notre nuit à l’Ibis de Makassar.

Après une courte nuit, nous embarquons et décollons à l’heure…c’est trop beau pour être vrai!

45 minutes plus tard, l’avion amorce sa descente vers Kendari. Mais au moment de l’atterrissage, le pilote remet les gazs et l’avions remonte en flèche. Une montagne serait-elle soudainement apparue sur la piste d’atterrissage?!

Quelques minutes plus tard, le pilote nous annonce que les nuages sont trop denses et trop bas, nous ne pouvons pas atterrir sans danger.

Du coup, c’est parti pour quelques tours dans le ciel en croisant les doigts pour avoir un bon karma, sinon ca sera retour à Makassar et bye bye Lanbengki 😐

Le premier tour dans les airs est plutot sympa car nous survolons des îlots paradisiaques, où quelques cabanes sur pilotis servent d’habitation aux Bajo.

Mais bon au bout du 5ème tour, on aimerait bien savoir si on va finir par atterrir ou non?

Et bien oui! Les nuages ont disparu de l’aéroport pour laisser place à une piste d’atterrissage au top de sa visibilité!

On retrouve les copains qui commençaient sérieusement à s’inquiéter pour nous puisque malgré un decollage en temps et en heure, nous sommes arrivés plus d’une heure de retard, sans aucune information disponible à l’aéroport…

Forcément se pose la question de :et si vous vous étiez vraiment crashé, qui est-ce que l’on aurait dû prévenir?

Reponse sortie droit du coeur de Tibo  » Binnn Romain bien sûr ». Donc la famille, très peu pour Tibo, le plus important c’est son copain Romain 😐

Après toutes ces émotions, c’est l’heure de monter en voiture avec notre guide Ayub. Une petite heure de trajet nous mène au port.

Après ça, on embarque. Notre bateau est plutôt grand et assez confortable.

La traversée dure 2h30, le fond du bateau est couvert de matelas confortables…il ne faut pas longtemps pour que tout ça se transforme en sieste!

Nous arrivons en vue de Labengki. C’est hostile, couvert de jungle et magnifique à la fois.

Quelques minutes plus tard, nous accostons au milieu d’une eau cristalline, bienvenue au Labengki Beach Hut!

Nous avons décidé de dormir en tente car il ne restait plus qu’une seule hutte disponible. 3 tentes flambant neuves nous attendent au bord de la plage. Ce soir on dort au son des vagues!

Le temps de déjeuner et nous sommes prêts à partir explorer l’île de Labengki.

Notre premier stop nous mène à Kimaboe Hill. Il s’agit d’une petite colline (comme son nom l’indique) qui surplombe un joli lagon.

Quand le guide nous annonce « on va monter à un point de vue », on est content de pouvoir faire un peu d’exercice après tout le temps passé en bateau…sauf qu’on a oublié que les indonésiens qualifient de trek toute marche de plus de trois pas 🤣 du coup en 5 minutes on atteint le sommet!

La vue est belle malgré le resort et les deux tyroliennes qui occupent l’endroit.

Ensuite, place à Teluk Cinta, la baie de l’amour, nommée ainsi en raison de sa forme de coeur. Qu’ils sont romantiques ces indonésiens!

Pour cela, il suffit de faire un demi-tour sur la colline et hop, voila Teluk Cinta!

En toute honnêteté , nous dissertons toujours sur la forme: coeur ou c*l? À vos votes! (Et pardon pour la vulgarité)

Nous reprenons ensuite le bateau pour Pantai Pasir Panjang. C’est une plage de cartes postales… située juste après le Beach Hut.

Le snorkeling n’y est apparement pas fou par contre les cocotiers, le sable blanc et la mer cristalline se suffisent à eux même!

Le temps de siroter une noix de coco fraîchement cueillie par un guide acrobate et il est deja temps de rentrer!

Pour patienter jusqu’au diner, c’est jeux de cartes. Je ne sais pas ce qui n’a pas marché dans mon éducation mais je déteste les jeux de carte…mais j’ai gagné!

Ensuite on a mangé un poisson grillé délicieux même s’il a fallu élaborer des stratégies complexes pour s’assurer que la troupe d’Indonesien qui occupent les huttes ne s’enfile pas le dîner sans nous en laisser une miette. (L’Indonésien, en particulier en vacances, est un être vorace)

Après ça, on a joué au Yams…j’aime pas les jeux de dés non plus et en plus j’ai perdu! Du coup je suis allée me coucher et 5mn après il a commencé à pleuvoir. Là je me suis rappelée de l’inondation de notre tente à Selayar et je me suis endormie en croisant les doigts pour que le sol ne se transforme pas en matelas à eau géant!

Le lendemain matin, comme d’habitude, Tibo a essayé de faire croire que tout le sable sur le sol de la tente venait de mes pieds….

Mais surtout la mauvaise nouvelle, c’est qu’il pleut! Renseignements pris…nous sommes en plein milieu de la saison des pluies, le temps est une cata et le soleil de la veille était un petit miracle. D’ailleurs tout le restaurant du Beach Hut s’est envolé quelques jours au paravent et c’est pour cette raison que l’on déjeune et dine sous des bâches (ceci explique cela).

Le décor météorologique étant planté, nous montons malgré tout sur notre bateau en direction de l’île de Sombori, située à une petite heure de Labengki.

Le mauvais temps donne un certain charme au paysage. Les pics montagneux sont entourés d’une brume vaporeuse….comme un air de baie d’Halong!

Notre premier stop est une immense cave, Goa Gallo, dont l’entrée se fait par la mer.

Entrée de la cave

Ensuite, nous nous rendons dans une sorte de lagon aux eaux vertes-turquoise dont j’ai oublié le nom. Le soleil n’est toujours pas de la partie mais un banc de sable accueillant nous attend pour une petite pause.

Les garçons partent faire du snorkelling. Les fonds ne sont pas extraordinaires (la faute à la pêche à la bombe) mais des coquillages multicolores peuplent les fonds. Malheureusement pas de photo ou video à montrer puisque notre action cam a décidé de faire chemin séparé et de s’établir définitivement à Labengki…on est donc rentré sans elle 😐

Le troisième stop est une plage sans nom, que nous avons très humblement renommée Pantai Anaïs. Personnellement je trouve que c’est un très beau nom et que ca lui va très bien!

La plage est paradisiaque mais le mauvais temps ne lui rend pas justice! C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de découvrir un point commun avec Oriane (au dela du fait que nous sommes toutes les deux blondes👧🏼👧🏼): le mauvais temps nous rend grincheuses! « Non mais c’est quoiii ce temps, ca va nous gâcher touuutes nos photos…ah mais toi aussi tu es sensible aux couleurs…mais oui c’est nullll…alala on aurait du se renseigner sur la saison des pluies…non mais imagine comme ça aurait été beau avec un rayon de soleil…ouai la vie c’est trop nul…etc » #blondeETfutile

Bref, nos prières adressées à Madame Soleil auront fini par payer puisqu’une micro éclaircie finit par pointer le bout de son nez (et du coup nos photos sont vachement plus chouettes…).

Ensuite, nous allons rendre visite à Grand-mère! Rumah Nenek (la maison de Grand-mère) est un petit lagon tout en nuance de vert baptisé ainsi en raison de…on ne sait pas trop. Mais c’est sympa car on peut y faire du canoe.

Enfin, il est temps de se rendre au clou du spectacle, la cerise sur le gateau, la sambal sur le riz….le fameux point de vue sur Little Raja Ampat depuis Puncak Kayagan

Notre guide nous annonce « nous allons trekker »…à vrai dire il nous refait le même coup que la veille et en 10mn de « trek » nous arrivons en haut de colline. La montée n’est au final pas si facile car il faut un peu escalader des rochers coupants comme des couteaux…mon mollet gauche s’en rappelle encore!

La vue vaut vraiment le coup…meme s’il ne fait pas très beau et que ca aurait été mieux avec un peu de soleil 🤣

S’en suit une séance photo à rallonge où notre guide se transforme en coach photo et nous fait pauser comme de vrais indonésiens! Bien évidemment Ogitu est de sortie.

La journée à Sombori touche à sa fin et il est déjà temps de rentrer sur Labengki.

C’est reparti pour un jeu de carte endiablé: le kaboum. Mais c’est un jeu de mémorisation de carte, bien trop ambitieux pour mon petit cerveau!

Tout ça s’interrompe brutalement quand une grosse tempête arrive sur nous. Le restaurant de fortune (une structure en bois et bâches trouées) peine à nous abriter. Tous les indonesiens courent se refugier au sec dans leur hutte mais impossible pour nous de rentrer dans nos tentes sous peine de de provoquer une inondation dans les dites tentes.

Du coup on patiente en invoquant le dieu Decathlon et la déesses Camping pour que nos tentes restent bien étanches!

Le staff de l’hotel commence à suer à grosse goutte en voyant les planches de bois du chantier du futur restaurant s’envoler comme du papier. La structure qui nous « abrite » menace elle aussi de se casser ou s’envoler du coup chacun y met du sien pour la maintenir tant bien que mal.

Une de nos tentes essaye d’aller voir si on est mieux ailleurs mais un gentil indonesien nous la replante dans le sol puis revient complètement trempé et frigorifié pour s’abriter sous les bâches trouées. Apocalypse now!

Et puis finalement ca se calme…la partie de carte reprend autour des bintangs. Mais ce jeu m’amuse moyennement (=je perds), du coup je décide d’aller faire contre-poids dans la tente en cas de nouvelle tempête.

Je me réveille quelques heures plus tard avec une envie de faire pipi…oui mais voila, il pleut averse. Et le bruit de pluie est un facteur aggravant en cas d’envie de faire pipi. Résignée j’escalade Tibo sans le réveiller pour chercher ma cape de pluie dans mon sacque j’enfile tant bien que mal ai milieu de la tente.

Chapeautée de ma lampe torche, je sors sous une pluie battante, les toilettes me semblent à des kilomètres.

Du coup j’opte pour un pipi sauvage à quelques mètres. C’est la chute, me voila couverte de sable (c’était avant de faire pipi rassurez vous).

Je rentre donc dans la tente trempée et pleine de sable 🤣

Après cette nuit tumultueuse, c’est reparti pour un tour de bateau. Nous nous rendons sur Labengki Kecil, la petite île juste en face de notre camp.

L’île abrite un village bajo, aussi surnommés les gypsy des mers.

Sombori et Labengki nous avaient impressionnés par l’absence de pollution, Labengki Kecil nous impressionne par sa saleté… le village est jonché de détritus plastiques.

L’objet de notre visite est une cave souterraine, Goa Kolam Renang.

L’eau est froide et salée, l’eau monte en fonction des marées, probablement reliée à la mer.

Après cette pause rafraichissante et après avoir essuyé une attaque de moustiques assez violente, nous retournons sur la jetée, le temps de prendre quelques photos.

Le dernier stop de notre weekend est le Blue Lagoon. Ayant mis mon dos convalescent à rude épreuve jusqu’à présent, je prefere sauter cette étape mais il paraît que c’était très beau!

(Copyright Julien)

Il est deja temps de rentrer mais ce weekend nous a beaucoup plus. Labengki et Sombori sont encore bien préservées du tourisme de masse et assez peu connues mais méritent amplement le détour!

Nous récupérons nos sacs au Labengki Beach Hut, abandonnons notre action cam à l’insu de notre plein gré.

Après 2h de mer un peu agitée, nous sommes de retour à Kendari. Après un dernier déjeuner, c’est parti pour 3h de vol direct pour Jakarta!

Sampai jumpa lagi!

Info pratique:

. Vol Jakarta-Makassar (2h) puis Makassar-Kendari (45mn) ou vol direct Jakarta-Kendari (2h30)

. Logement Labengki Beach Hut (en tente ou hutte)

. Trip all inclusive 3D- 2N Labengki- Sombori ( transport, bateau, logement, repas, visites): 2.3 jt par personne pour un groupe de 5.

. Contact: Mas Ayub +62 852 9955 5022 (guide anglophone)

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Marc-Olivier dit :

    Merci pour ce super récit. Que représente 2.3jt par personne ?
    Merci pour votre réponse rapide. J’y serai dans 1 mois !

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    1. Ana dit :

      Bonjour Marc-Olivier, cela représente environ 140€. Profitez bien de Labengki!

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      1. Marc-Olivier dit :

        Merci. Qu’est ce qu’un JT ?

        Ce prix (140€) comprend-il le prix du bateau pour se rendre sur Labengki, depuis Kendari ?

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      2. Ana dit :

        Jt est l’abréviation pour juta. Cela signifie million en indonesien. Le coût est donc de 2,3 millions de roupies soit 140€. Ce prix inclue le bateau.

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