Deuxième étape de notre voyage, la ville de Kanazawa s’est retrouvée un peu par hasard sur notre itinéraire.
Préfecture de la région d’Ishikawa, cette « petite ville » de 500 000 habitants s’est révélée d’un charme inattendu, mêlant tradition et modernité.
Accessible en train direct depuis Tokyo, c’est une des portes d’entrée des Alpes Japonaises, notamment la région de Shirakawa-gō.
Shirakawa-gō m’a été fortement recommandé par une collègue indonésienne. Et une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de suivre ce conseil! L’idée est donc de nous rendre à Kanazawa et d’y prendre un bus dès notre arrivée pour y aller directement.
Après deux heures de train et un petit coucou au mont Fuji, nous fonçons droit au terminal de bus pour réserver un des nombreux bus qui s’y rendent. Sauf que voilà…il y a bien des places disponibles pour y aller mais il ne reste plus de places pour revenir à Kanazawa!
Regard noir de la japonaise au comptoir quand Thibaud tente « c’est pas grave on rentrera à pied » en blaguant.
Notre plan tombe à l’eau, ce qui nous décide à inverser le programme. Aujourd’hui, nous visiterons Kanazawa et nous irons à Shirakawa-gō demain.
Après avoir déposé nos sac à l’hôtel, nous empruntons des vélos pour partir à la découverte de Kanazawa.
Nous commençons par une visite du Omicho market. La région de Kanazawa, proche de la mer, est réputée pour ses produits de la mer. Le marché pululle de crabes, poissons et fruits de mer en tous genres. C’est aussi l’occasion pour nous d’en découvrir un peu plus sur les ingrédients (parfois étranges et inconnus) utilisés dans la cuisine japonaise.
Aparté Wasabi:
Le wasabi est une plante appartenant à la famille des Brassicacées. Le wasabi pousse spontanément au Japon dans les terrains très humides. il nécessite un écoulement d’eau continu afin de ne pas faire pourrir la plante ! Celle-ci met environ 4 ans a être récoltée!
https://www.cuisine-japon.fr/le-wasabi-veritable-tresor-du-japon/
La racine de wasabi est ensuite râpée pour donner la fameuse pâte verte qui pique le nez! (À ne pas confondre avec le raifort qui est une racine blanche). Celle-ci est communément consommée avec du poisson cru.
En tant que français, nous sommes plutôt habitués au wasabi en tube. Mais ici, au marché d’Omicho (et sur tous les marchés japonais que nous avons vu), le wasabi s’achète en racine.


Nous profitons de notre visite au marché pour nous arrêter déjeuner dans un des restaurants à poissons sur place. Sashimi de thon rouge pour moi (ce que j’ai un peu regretté après avoir lu quelques articles sur la pêche au thon rouge) et Chirashi sushi pour Tibo.
Ensuite nous reprenons nos vélos dans un froid polaire pour nous rendre dans l’ancien quartier des samouraïs de Nagamachi.
Contrairement aux geishas, les samourais n’existent plus au Japon. Cependant ce quartier possède encore de nombreux vestiges de cette époque féodale. Au milieu du dédale de ruelles bordées de nattes en paille et murs de pierres centenaires, nous tombons sur la maison du clan Nomura. Après quelques hésitations, nous décidons de payer l’entrée pour la visite et grand bien nous en a pris!
Les portes coulissantes japonaises ornées d’estampes; sabre de samouraï et plafond en cyprès japonais nous émerveille!
La maison est entourée d’un magnifique jardin, offrant un moment de répit loin de la ville.
» Nous apprécions que vous aillez travaillé si dur pour tuer un soldat de haut rang le 4 du mois dernier […] Nous sommes très heureux que vous nous aillez apporté sa tête »
Nous nous rendons ensuite au Château de Kanazawa. Construit en 1583, celui a été partiellement détruit par divers incendies et séismes avant de finir en cendres en 1881.
Juste à côté du château se trouve le jardin Kenroku-en. La balade se fait autour d’un grand étang artificiel au milieu des 180 espèces végétales du jardin.
Même si nous visitons le jardin au pire moment ( en dehors de la saison des cerisiers ou des momiji, sans la l’épais manteau neigeux de l’hiver, soleil tombant et ciel nuageux), c’est magnifique !
Nos derniers coups de pédales nous mènent dans le quartier des Geishas, Higashi.
Un peu comme le quartier des Samouraïs, le quartier des Geishas est un dédale de petites rues bordées de maisons de thé (les chaya) aux façades en bois.
Contrairement aux idées reçues, les Geishas ne sont pas des prostituées mais des « femmes d’art » chargées de divertir les élites et formées pendant des années aux arts japonais tels que la harpe, l’arrangement floral, la cérémonie du thé et la danse.
De retour à l’hôtel, nous réalisons que nous sommes le soir de Noël. Nous nous mettons donc à la recherche d’un restaurant mais tout est déjà réservé ou fermé. Nous remontons sur nos vélos dans un froid de canard pour finalement échouer dans un genre de Buffalo Grill local. Pas très glamour mais ils ont du vin et des steaks!
Le lendemain, c’est le matin de Noël! La nuit a été agitée… j’ai dû garder un œil sur Tibo qui a encore confondu la fenêtre et la porte des toilettes.
Le Père Noël est passé dans la nuit! Une montre connectée et des écouteurs bluetooth pour Tibo (ainsi qu’une paille en inox car en 2019 on devra faire encore plus attention à la planète). Une carte de Jakarta et des places pour Disney Tokyo pour moi!
L’ouverture des cadeaux nous met en retard, on arrive pile à l’heure pour le départ du bus. La ponctualité japonaise n’est pas un mythe !
Une heure et demie de bus plus tard, nous arrivons à Shirakawa-gō. Nous nous attendions à découvrir le village sous la neige, ce n’est pas le cas…par contre il fait beau !
Ce village est connu pour ses maisons typiques appelées gasshō-zukuri (construction aux paumes des mains jointes),au toit très pentu afin de supporter les chutes de neige très abondantes dans cette région montagneuse et classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La visite du village ce fait en quelques heures. Nous démarrons par une balade au point de vue avant de nous promener dans les ruelles. La végétation est un peu tristoune en hiver mais le paysage reste très joli.
Ensuite nous traversons la rivière pour aller visiter le musée Gasshō-zukuri Minkaen où l’intérieur de certaines maisons se visite.
Après quelques heures de visites, c’est déjà l’heure de reprendre le bus pour Kanazawa. Demain, nous reprenons le train pour Hiroshima!
Superbe !
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